Un fruit amer, Nicolas Koch

"Mais, cent ans plus tard, le Noir n’est toujours pas libre. Cent ans plus tard, la vie du Noir est encore terriblement handicapée par les menottes de la ségrégation et les chaînes de la discrimination. Cent ans plus tard, le Noir vit à l’écart sur son îlot de pauvreté au milieu d’un vaste océan de prospérité matérielle. Cent ans plus tard, le Noir languit encore dans les coins de la société américaine et se trouve exilé dans son propre pays."

 
Quatrième de couverture: Comté de Woodbridge, Alabama, 1963.
En pleine ségrégation raciale, le Ku Klux Klan répand la terreur au nom de la suprématie blanche alors que la communauté noire fait entendre sa voix pour obtenir plus de droits. C'est dans ce contexte explosif qu'un fait divers va mettre le feu aux poudres. Un matin, le corps d'une jeune blanche violée et battue à mort est retrouvé dans les bois. Elle n'est autre que la fille d'un riche entrepreneur de la région qui est lui-même membre du Klan.
Qui a bien pu la tuer ? Pour les autorités, ça ne fait aucun doute: c'est l'œuvre d'un Noir. Peu avant le drame, la victime avait écrit au FBI, car elle craignait pour sa vie. Le Bureau dépêche alors sur place l'un de ses agents afin de tirer l'affaire au clair. Ce dernier va découvrir qu'elle a été tuée et il va se retrouver au cœur de la haine des hommes, face à une vérité dérangeante...

Nombre de pages: 495
Maison d'édition: De Saxus
Année de publication: 2019

C'est dans une ambiance étouffante et dérangeante que nous plonge Nicolas Koch. La ségrégation raciale bat son plein et les Noirs sont toujours la gangrène du monde dans la tête des blancs. Lorsque Mérédith meurt son petit copain qui n'est évidemment pas de la bonne couleur devient alors le coupable idéal.

Mais grâce à la lettre que cette dernière a envoyé au FBI peu avant sa mort, un agent venu tout droit de Washington va aller plus loin que ce que l'on essaie de faire croire et remuer toute cette crasse entourant l'affaire.

Alors qui est coupable ? Mais aussi qui fait partie du Klan qui normalement devrait être dissolu ?

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J'avoue que ce n'est ABSOLUMENT pas le genre de lire que je lis habituellement. Cette période était pour moi nébuleuse même si j'étais au fait sur les grandes lignes (Rosa Parks, KKK, Martin Luther King, tout ça...). Et de plus il s'agit d'un thriller, je n'en lis pas beaucoup même si je me régale la plupart du temps !

Quand les éditions De Saxus me l'ont fait parvenir j'étais dubitative et j'avais peur de ne pas accrocher, surtout que c'est quand même un petit pavé. Mais finalement le "charme" a opéré. J'ai mis du temps pour le lire parce qu'au début j'ai eu beaucoup de mal à imprimer le nom de chaque personnage mais je me suis laissée prendre au jeu.

L'ambiance du livre est lourde et j'ai eu parfois envie de m'énerver et de me révolter contre cette mentalité. Il ne faut pas oublier que bien que le livre soit une fiction, la ségrégation a bien eu lieu et la cause Noire a eu énormément de mal à se faire entendre et a beaucoup souffert. Et on peut dire qu'elle souffre encore d'ailleurs...

Alors merci Nicolas Koch de m'avoir permis de me plonger dans cette époque que je ne connaissais que moyennement. Et puis sincèrement ce thriller mérite d'être connu.

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