La clé du coeur, Kathryn Hughes


"La tristesse a toujours été là. Je la porte comme un manteau. Un long et lourd manteau oppressant dont je suis incapable de me débarrasser."


Quatrième de couverture:  
Années 50
Amy, une jeune femme désespérée,
tente de se noyer suite à la mort de sa mère.
Le lendemain, son père n’a pas le choix :
il l ’envoie à Ambergate, austère hôpital psychiatrique.
Pour Amy, qui est loin d ’être folle, ce sera le théâtre
de terribles drames, et d ’amours interdites.

50 ans plus tard…
Sarah se met à fouiller les vestiges d ’Ambergate
dans le but d ’écrire un livre.
L ’asile abandonné va alors livrer ses plus sombres secrets.
Et si tout commençait par une simple clé ?

Nombre de pages: 388
Maison d'édition: Calmann-Levy
Année de publication: 2019

Il faut savoir que dans mes thèmes de prédilection niveau lectures, la Seconde Guerre Mondiale et le milieu des hôpitaux psychiatriques arrivent en tête. Certes, je suis peut être un peu tracassée.

Ici, il s'agit du deuxième thème: un asile psychiatrique dans les années 50. Lorsque j'ai vu ce livre à paraitre, il a tout de suite attiré mon attention et je remercie d'ailleurs sincèrement les éditions Calmann-Levy de me l'avoir fait parvenir.

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Amy, encore jeune fille ne se remet pas de la mort de sa mère et par dessus tout de l'arrivée de sa belle-mère et du bébé que vient d'avoir son père avec cette dernière.
Elle décide alors du pire, se noyer dans le lac avec le bébé mais ils survivront tous les deux. Il s'ensuivra un internement en psychiatrie pour Amy.
Mais la jeune fille détonne parmi le monde des malades. Elle n'a rien à faire là. Son désespoir n'aurait pas dû l'amener dans cet endroit. Un médecin, un de ses deux seuls alliés va alors la prendre sous son aile et l'aider à parler, extérioriser sa colère.
Au même moment, Ellen arrive à l'asile d'Ambergate, mais du côté des soignants. Élève infirmière, elle a le même âge qu'Amy et va pouvoir devenir son second allié car elle non plus ne rentre pas dans les cases de cet hôpital psychiatrique.

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Cinquante ans plus tard, Sarah souhaite écrire un livre sur ce que fut l'asile d'Ambergate. Elle se met donc à fouiller dans les décombres et trouve une salle abandonnée remplie de valises. A l'aide, d'un jeune sans abris dont elle s'est pris d'affection elle va cataloguer et noter le moindre petit indice à propos de ces valises et de leurs propriétaires. L'une d'entre elle va alors retenir son attention. Dans le même temps, elle se rend compte que son père, avare de mots à propos d'Ambergate pourrait connaitre et cacher certaines choses.
S'ensuit alors une quête de vérité dont Sarah (et nous lecteurs) est loin de se douter du dénouement.
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J'ai été complètement happée par ma lecture. J'avais déjà entendu parler de l'autrice Kathryn Hugues (dont "Il était une lettre" est dans ma PAL) mais je n'avais encore jamais rien lu de ce qu'elle avait écrit. C'est désormais chose faite. 

L'univers que crée l'autrice est singulier. On côtoie la folie de près et ça peut parfois mettre mal à l'aise. L'élément clé je ne peux évidemment pas vous en parler sinon le livre perdrait toute sa valeur mais quel culot de la part de Kathryn Hughes ! Il fallait oser. Et j'ai aimé cette prise de risque et cet aspect dérangeant du livre.

Je pense lire rapidement ses autres romans car j'ai beaucoup apprécié le style d'écriture de l'autrice et je peux vous dire que ce livre est un coup de coeur. L'univers psychiatrique de l'époque y est extrêmement bien traité, on peut voir à la fin du livre que Kathryn Hughes a fait énormément de recherches et ça se ressent.

Ce n'est pas une lecture légère mais une lecture que l'on ne peut pas lâcher, enfin pour ma part en tout cas ça a été le cas !


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